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Finistère
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2017
Journée Mondiale de la Danse 2017
Dossier de presse
Chaque année, et ce depuis 1982, la Journée Mondiale de la Danse est célébrée par des milliers de danseurs à l’initiative du Conseil International de la Danse CID.
Le but de cette journée est de rassembler toutes les générations et de leur faire découvrir l’art de la danse en organisant des portes ouvertes dans les écoles de danse, des spectacles dans la rue (ou ailleurs), ou bien encore des conférences. Le monde de la danse vient à la rencontre des personnes qui n’ont pas forcément un contact direct avec la danse.
La Section Finistère du Conseil International de la Danse, présidée par le docteur Marie-Hélène Delavaud-Roux, Maître de conférences en histoire ancienne et spécialiste de la danse dans l’Antiquité grecque, supervise pour la 9ème année consécutive, divers évènements pour célébrer cette journée le 29 avril dans le Finistère.
Contact :
Marie-Hélène Delavaud-Roux
Présidente de la Section Finistère du Conseil International de la Danse
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https://sites.google.com/site/finisteresectioncid/home
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Organisation de la journée mondiale de la danse 2017
Samedi 29 avril :
BREST :
A 12h30
Place de la Liberté, Brest : présentation d'une chorégraphie sur le thème de la faim dans le monde. Ce spectacle sera suivi d'une distribution de nourriture saine
A 20h
20h00, Mac Orlan, 65 rue de la Porte, Brest : spectacle "Danse à travers les cultures" (organisé par la ville de Brest dans le cadre de la manifestation "Pleins feux")
2016
2015
mercredi 22 avril 16h15 à Brest, Place de la Liberté : flash-mob « 1,2,3 mains » pour enfants organisé par la compagnie Un soir à l'Ouest et la danseuse Rozenn Dubreuil (ballet sans musique)
mercredi 29 avril
1) à Lorient, CECAP, Portes ouvertes sur les cours de claquettes, jazz…
2) à Brest , 19h-20h30 danse africaine mandingue et 20h30-22h danse africaine sabar,
par l'association VIVRE LE MONDE, Patronage Laïque Guérin 1 rue Alexandre Ribot à Brest
(uniquement sur inscription au bureau de l'association 02 98 40 26 92. Merci)
Bonsoir à toutes et à tous,
Je vous remercie d'être venus voir le spectacle de la compagnie Bohemio Danza Teatro qui sera dansé par deux danseuses venues de Caracas Fondée à Paris en 1982 par Mercedes Baldó, qui s'est ensuite installée au Venezuela, la compagnie a exercé une activité continue jusqu'à aujourd'hui où elle fête son trente-deuxième anniversaire par une tournée en France. Je rappelle que ce spectacle est organisée dans le cadre de la journée mondiale, manifestation qui est fêtée dans le monde entier depuis 1982 et qui tombe chaque année le 29 avril parce que cette date correspond à l'anniversaire de Noverre, danseur et maître de ballet du XVIIIe siècle, considéré comme le fondateur du ballet moderne. Cette journée est destinée à faire découvrir la danse sous toutes ses formes à un public le plus large possible et je remercie, au nom de la section Finistère du CID (conseil international de la danse) et de l'ensemble du CID, le Bohemio Danza Teatro de nous offrir gratuitement ce spectacle. Le travail de cette compagnie, pour laquelle Mercedes Baldó a créé déjà 20 œuvres chorégraphiques, se caractérise par une recherche sur l'art de l'acteur et du danseur. Mercedes Baldó, qui en est la directrice artistique, anime régulièrement de nombreux ateliers d'enseignement et a ainsi déjà formé de nombreux, bien au-delà du cadre de sa propre famille, dont plusieurs membres dansent au sein de la compagnie. Vous la verrez danser ce soir en compagnie de sa fille Lucia Salgado.
La première chorégraphie que vous allez voir n'est pas un ballet comme les autres. C'est un rituel de danse théâtre pour la paix. La situation du Venezuela qui connaît de nombreuses difficultés économiques, sociales et politique préoccupe beaucoup les Vénézuéliens, qui ont le sentiment de vivre sous la menace de la guerre civile et les sensibilise beaucoup au problème de la paix, d'où ce rituel. Notons que de tels rituels existent aussi dans des pays actuellement en guerre, comme par exemple en Israël. Là où l'on se bat, il y a toujours cependant un désir de paix. Le rituel vénézuélien "Piel de Maraka" est centré autour de la terre, celle que vous allez découvrir sur la scène, la terre ancestrale des Vénézuéliens. Il est accompagné par quelques poèmes invocatoires extrait de l'œuvre de Kariña José Canache La Rosa. Nous allons remonter dans le temps bien au-delà de la conquête espagnole, et encore au-delà vers le temps des sociétés primitives. Vous verrez dans ce rituel des résurgences chamaniques. Le chaman est un personnage qui est investi d'un fort pouvoir religieux, lequel peut se traduire aussi bien dans le domaine spirituel que dans le domaine médical. Le chaman est à la fois un prêtre et un guérisseur. Ce retour à un monde primitif peut nous permettre, en tant que spectateurs, de renouer avec les priorités que la vie moderne amène bien souvent à oublier et rappeler que la terre doit être source de vie et de paix, non de mort et de guerre.
La seconde chorégraphie "Caribe en lo Blanco" est centrée autour du personnage d'Artémis, mais pas forcément celle que vous connaissez. Je rappellerai tout d'abord qu'Artémis que nous connaissons tous comme une déesse chasseresse et vierge, qui a refusé une part de sa féminité en ne voulant pas devenir mère, est interprétée de multiples manières en Grèce antique. Artémis Brauronia à Athènes ne ressemble ni à Artémis Limnatis et Artémis Caryatis à Sparte, ni à Artémis d'Ephèse, pour ne citer que quelques exemples. Ceci est normal car dans l'Antiquité chaque cité honore les mêmes dieux mais possède son propre panthéon et accole à chaque divinité une épiclèse (mot spécifique) pour en préciser la fonction. Chaque cité a à cœur d'intégrer ces divinités dans sa propre mythologie et dans son propre mythe de fondation de manière à se présenter sous le meilleur jour. Pour cette raison, les variations mythologiques sont extrêmement importantes d'une ville à l'autre, d'un village à l'autre. L'Artémis que vous allez découvrir ici n'est pas seulement antique et hellénique, elle est aussi vénézuélienne. La pièce se compose de deux chorégraphies : “Figure marine, approche de la côte Caraïbe” et “Aquatiques”. Toutes deux sont accompagnées par la musique du compositeur vénézuélien Diego Silva, composée spécialement pour cette mise en scène. Le langage corporel des danseuses, est complété par les poèmes de "Black in White" écrits par Eugenio de Andrade, dont la source d'inspiration était aussi Artémis, associée au désir de la côte portugaise. Cette Artémis conjugue donc des éléments helléniques, des éléments portugais et des éléments vénézuéliens. La mise en scène est fondée sur la mer, la nostalgie, le voyage en transit, le voile de navire dans le vent, toutes les sensations que l'on peut éprouver sur côte des Caraïbes. L'Artémis présentée ici pourrait rappeler Aphrodite née de l'écume de la mer (dans la version où elle est issue de la mutilation d'Ouranos, et de ses organes sexuels qui tombent dans la mer). Ce n'est donc pas exactement l'Artémis que vous connaissez mais une Artémis nouvelle qui est aussi la création de Mercedes Baldó. En réalisant cette chorégraphie, Mercedes Baldó a aussi créé un authentique mythe moderne, à la manière dont le faisaient les Grecs de l'Antiquité. Ce travail a été présenté par le groupe à l'occasion de la commémoration de ses 25 ans de travail ininterrompu. Il a été redansé au Museo de Arte de Coro en 2007 ainsi que l'année suivante au 22ème Congrès mondial sur la recherche chorégraphique, au Théâtre Dora Stratou (Athènes, Grèce) en 2008. Je vous laisse le découvrir et vous souhaite une très belle soirée en compagnie du Bohemio Danza Teatro.
Marie-Hélène Delavaud-Roux, maître de conférence à l'UBO en histoire ancienne et Présidente de la section CID Finistère.
2015
